Christian Simon - Photographe

L'espace naturel est de plus en plus réduit, géré pour les besoins et les désirs des hommes. Néanmoins, loin de l'agitation urbaine, les Alpes recèlent des trésors : faune, flore et paysages grandioses, bien sûr, mais aussi ambiances fugitives, petits assemblages diffus de sensations diverses, plaisirs irraisonnés ...

Cette exposition est donc avant tout l'histoire d'une rencontre entre un passionné de nature et ce milieu, aussi fragile que vivant. Plus de vingt ans à guetter, observer, patienter ... espoirs déçus, attentes vaines, qui conduisent à espérer le prochain rendez-vous ... car il s'agit bien là d'une passion : une passion qui se nourrit de la rencontre mais aussi des multiples éléments qui doivent se conjuguer, se réunir, pour un moment d'harmonie parfaite.

D'ailleurs, au fil des années, il ne s'agit plus de patience, car il n'y a plus d'attente. Il s'agit d'être là, sentir le vent, humer les parfums des saisons qui s'installent ou se racornissent, regarder ... la sensation d'appartenance au milieu est alors intense, profonde.

Une photographie réussie parle d'elle-même et n'a pas besoin de mots pour être ressentie et comprise. Cependant, une légende peut apporter des éléments de connaissance, d'information complémentaire ; texte et image s'enrichissent alors mutuellement et deviennent indissociables, formant un tout complet.

L'affût, l'approche

Pour me dissimuler au regard des animaux que je convoite, j’utilise toutes sortes d’affûts, de la toile avec armature au tas de pierres, en passant par les branches entassées ou le simple muret.

Je réalise parfois des photographies à l’approche pour les espèces les moins farouches, mais avec parcimonie car le risque de dérangement est plus important qu’avec un affût.

Photographier les fleurs nécessite de respecter quelques règles élémentaires : éviter les heures de la mi-journée où la lumière est trop dure et bannir le moindre souffle de vent.

Si les prises de vue de paysages semblent plus faciles à réaliser, les meilleures conditions de lumière et de couleurs doivent néanmoins être réunies pour restituer la splendeur des paysages alpins !

En résumé, le matériel ne fait pas le photographe et ce dernier doit rester modeste car l’artiste, dans la nature, c’est avant tout la lumière, responsable à quatre vingt pour-cent de la réussite d’un cliché...

Aucune photographie animalière ne mérite ni ne justifie la mort de son sujet : discrétion, conscience aiguë des risques et des situations sont indispensables à une pratique respecteuse du milieu où elle s’exerce, il ne faut jamais l’oublier. Mes secrets ? Patience, patience et patience... car malgré toutes les années passées sur le terrain, je suis bien loin d’avoir photographié la totalité des espèces vivant en Vanoise : quête aléatoire, infinie et tellement exaltante...

AIGLE
Photo de paysage

Le matériel informatique

  • Ordinateur : Imac 27”
  • Imprimante Epson Surecolor 5000 STD
  • Lightroom pour développer les fichiers raw et classer les photos.
  • Photoshop pour les traitements des photos.
  • Autopanopro pour les panoramiques.
  • Illustrator et Indesign pour les travaux de publications.

Le matériel, L'observation

À l’heure actuelle, je dispose des objectifs suivants :

  • Quatre zooms :
    1. un 16/35 mm pour les paysages
    2. un 24/105 mm pour les paysages et les ambiances
    3. un 70/200 mm pour les ambiances et les plans rapprochés
    4. un 100/400 mm pour la billebaude
  • Un téléobjectif 400/f 4 sur lequel j’adapte un multiplicateur ou un doubleur de focale
  • Un 100/f 2,8 macro pour les photos de fleurs

Le numérique s'est imposé tout naturellement, pour sa souplesse d'utilisation et la qualité des photos, à présent meilleure que l'argentique.

Je possède deux boîtiers numériques CANON :

  • EOS 5D mark4 (30 millions de pixels, 7 images/secondes)
  • EOS 7D mark2 (20 millions de pixels, 10 images/secondes)

Pour une utilisation intensive en montagne et en voyage, du matériel professionnel est conseillé, ne serait-ce que pour l'autonomie des batteries, le confort de visée, la robustesse du châssis, etc...

Il convient de garder à l’esprit que le meilleur des matériels est inutile si la passion n’est pas au rendez-vous ! Et il en faut une dose certaine pour passer des heures à l’affût dans l’attente d’une hypothétique rencontre avec l’animal tant attendu ... Il est également essentiel de se documenter beaucoup pour élargir ses connaissances et ne pas craindre de se lever tôt ou de sortir par tous les temps, les animaux étant moins craintifs dans le brouillard ou sous une averse de neige.

L’outil indispensable à tout photographe animalier, ce sont les jumelles. En effet, l’observation est primordiale, indispensable, pour découvrir les habitudes des espèces en un lieu donné ; une bonne connaissance du site, en toutes saisons, est tout aussi essentielle. Toutes les photographies de notre livre ont été réalisées dans la nature. Bien sûr, il m’est parfois arrivé d’utiliser des appâts, mais toujours après une bonne reconnaissance du terrain.